C’est un constat qui inquiète. Beaucoup d’infirmières quittent la profession après quelque 15 ans d’activité dans des établissements hospitaliers. Elles mentionnent très souvent les conditions de travail très difficiles, un stress permanent, un manque de personnel, les week-ends de travail, un manque de reconnaissance, des salaires pas à la hauteur de leur engagement, une impossibilité de mener une vie de famille normale.
Ces professionnelles bénéficiant d’une solide formation de base et continue et d’une grande expérience doivent donc pouvoir se replacer sur le marché du travail avec succès à 40 ou 45 ans si elles abandonnent leur métier de base. En effet, les qualités et les compétences développées dans cette branche hautement exigeante sont parfaitement transférables dans des domaines très divers. En se penchant d’un peu plus près sur cette profession, on constate qu’il faut vraiment disposer d’une large palette de capacités. Citons quelques exemples :
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Aptitudes gestuelles et grande dextérité, capacités relationnelles, d’écoute, d’humanité, respect de la personne soignée, des proches, des collègues, des partenaires, grande disponibilité , discrétion irréprochable, sens de la retenue, rigueur dans les actes, ponctualité, réflexion, maîtrise de soi en toute situation, honnêteté intellectuelle, capacité de se remettre en question, connaissance de soi et de ses limites, capacité d’adaptation et de travail en équipe, sens de l’éthique et des responsabilités.
Les patrons de PME de tout secteur ne peuvent rester insensibles devant toutes ces qualités. A part cela, se rajoutent encore les compétences de cette profession.
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Etre capable d’évaluer une situation et d’établir un diagnostic dans le domaine des soins, de concevoir et de conduire un projet de soins infirmiers, d’accompagner une personne dans la réalisation de ses soins, d’initier et de mettre en œuvre des soins éducatifs, de communiquer et de conduire une relation, d’analyser la qualité des soins, de rechercher et de traiter des données professionnelles, d’organiser et de coordonner des interventions soignantes, d’informer et de former des professionnels et des personnes en formation.
En cas de réorientation, une infirmière ne devrait pas avoir trop de problèmes pour se plonger dans d’autres défis. Il est toutefois conseillé de se faire certifier et officialiser les qualités et compétences mentionnées ci-dessus afin que les responsables des ressources humaines et les patrons de PME comprennent bien les spécificités du métier d’infirmière.
Bernard Briguet
Président de l’AS-VEC
Coach et consultant