Faire certifier ses expériences et ses compétences est une nécessité de nos jours afin de démontrer à un employeur l’étendue de ses connaissances. Ne pas le faire, c’est tout simplement entrer en compétition sur le marché du travail avec un réel handicap.
Depuis 2 ans, l’Académie suisse de valorisation des expériences et des compétences (AS-VEC), en collaboration avec l’Office cantonal de l’égalité et de la famille (OCEF) et Pro Familia suisse, a mis en place un concept ouvert aux femmes principalement. Quelque 90 Valaisannes, dont certaines engagées par le canton dans le cadre du COVID, ont été certifiées à satisfaction. Ce projet s’étend à toute la Suisse romande.
Pourquoi les femmes principalement ?
Selon Bernard Briguet et Jean-Pierre Rausis, initiateurs de la démarche et spécialistes en certification, ce sont surtout elles qui ont quitté un emploi pour se charger de l’éducation familiale et lorsqu’elles veulent se relancer sur le plan professionnel, il faut pouvoir mettre en valeur les 10 ou 15 ans consacrés aux enfants, à la gestion familiale, les coups de mains donnés dans la PME du mari, voire les activités bénévoles.
Cette prestation peut aussi intéresser les hommes
En effet, il y a aussi des hommes qui ont des parcours atypiques. Les sportifs, les aventuriers, les hommes qui auraient effectué de longs séjours à l’étranger. Il n’est pas toujours facile de pouvoir expliquer à un responsable RH ce que l’on a acquis comme compétences dans le cadre du sport ou lors de missions particulières.
Un véritable levier pour trouver un emploi
Nous constatons que cette certification clarifie et renforce un dossier de postulation. Selon nos retours, de nombreuses candidates décrochent plus facilement un entretien d’embauche. Pour celles qui ont un emploi, c’est la possibilité d’obtenir, dans certains cas, une promotion interne, de pouvoir changer de poste dans l’entreprise ou alors de rebondir avec succès auprès d’un autre employeur.
Bernard Briguet
Président de l’AS-VEC